Ateliers d'interprétation musicale
• 6 - 12 septembre 2021 •
SIGISMONDO D'INDIA
nobile palermitano
Sigismondo d’India, compositeur d’avant-garde
Sigismondo d’India, contemporain de Claudio Monteverdi, est un musicien parmi les plus importants du début du XVIIème siècle italien. Chanteur, guitariste, compositeur et poète, il apparaît comme l’un de compositeurs les plus audacieux et les plus singuliers de son temps. Il assimile tous les styles, du madrigal polyphonique de Marenzio jusqu’aux expérimentations chromatiques de Gesualdo, en passant par Monteverdi. Il a publié huit livres de madrigaux entre 1606 et 1624, et était considéré comme le seul auteur de madrigaux à soutenir la comparaison avec le divino Claudio. Il aborde avec la même maîtrise les œuvres polyphoniques des écoles de Venise et de Rome que le nouveau style des affetti ou passions de l’âme, il excelle dans la monodie accompagnée et le style du recitar cantando, avec un sens aigu de la dramaturgie.
On connaît mal la première période de sa vie, il est probablement né en Sicile (le frontispice du premier livre delle Musiche da cantar solo de 1609, le décrit comme nobile palermitano) vers 1582. Les d’India se trouvant aussi bien à Naples qu’à Palerme, on peut déduire qu’il a été formé dans sa jeunesse par l’école napolitaine (Jacques de Macque, Gesualdo). Sa première publication date de 1606, le premier livre des madrigaux à 5 voix, suivi par le premier livre des Villanelle alla Napolitana (1608).
Par la suite, le mécénat accompagnera sa carrière musicale, favorisant ses déplacements dans les différentes cours italiennes qu’il a fréquentées. En 1606 il est à Mantoue, où il a probablement rencontré Monteverdi, en 1608 on le trouve à Florence, fréquentant la Camerata Bardi et le célèbre chanteur et compositeur Giulio Caccini, en 1610 il est à Parme et Piacenza, et en 1611 il est nommé Maestro della musica di camera du Duc de Savoie à Turin, où il restera jusqu’en 1623. Il composera l’essentiel de ses œuvres dans cette période, les livres II, III, IV et V de le Musiche, le deuxième livre des Villanelle (1612) ainsi qu’un livre de Musiche et Balli à 4 (1621)
Par la suite il sera à Modena à la cour d’Alphonso d’Este, puis à Rome sous la protection du cardinal Maurizio de Savoie. Il achève sa carrière à Modena, où il décédera probablement en 1629.
Ce sont sans doute les Musiche da cantar solo dont il a édité 5 livres, entre 1609 et 1623, qui nous interpellent par leur nouveauté, leur audace d’écriture, le traitement du texte et de la basse continue
Nous voudrions ici mettre l’accent, comme le fait remarquer Paolo Emilio Carapezza dans sa préface à l’édition moderne des 5 livres de les Musiche, sur l’influence des mélodies populaires siciliennes dans les monodies du compositeur palermitain. Outre les variations « sopra il basso » des chansons et des danses populaires, très présentes dans les livres de madrigaux, on trouve dans le premier livre des Musiche (1609des coïncidences avec des anciennes mélodies siciliennes (Piangete occhi miei lassi) et sur une sorte d’aria siciliana qu’on peut identifier dans des pièces comme Là tra le selve, Cruda amarilli, et la troisième partie du cycle sur le Pastor fido, Ma se le mie speranze.
« Sur ces modules folkloriques siciliens semblent dériver beaucoup de ces intervalles non ordinaires, mélodiques et harmoniques, avec lesquels D’India se vante d’avoir retrouvé que l’on pouvait composer de la vraie manière, en passant avec le plus de nouveauté possible d’une consonance à l’autre, selon la variété du sens des paroles, et que par ce moyen les chanteurs auraient un plus grand affect…» (Paolo E.Carapezza, Palerme 1988).
Avec ses affirmations dans la préface au premier livre des Musiche, le compositeur pose les jalons de ce qui va être la suite de sa carrière musicale, qui fera de lui le plus grand monodiste de son époque.
L’année 2017 célèbre l’anniversaire de la naissance d’un des plus grands compositeurs de l’Histoire : Claudio Monteverdi. La montée en puissance de la renommée du compositeur de Crémone ces dernières années, fait qu’il soit devenu le compositeur incontournable du baroque au XVIIème siècle. Ses œuvres sont devenues des icônes de l’art baroque, le célèbre Orfeo, les Vêpres à la Vierge, le VIIIème livre des Madrigaux, autant d’oeuvres uniques qui marqueront l’Histoire, autant de jalons sur la route qu’empruntera notre musique classique occidentale.
Le but de nos Rencontres baroques pour l’année 2017 est de consacrer toutes les activités musicales au génie et à l’œuvre de Monteverdi, en abordant de différentes façons les œuvres majeures du compositeur. Dans le cadre des concerts de la Semaine Sainte, les Vêpres à la Vierge et la Selva morale ont été à l’honneur dans la musique sacrée. Travaillé sous forme d’Académie à Montfrin, le projet avait comme principal objectif de rassembler des chœurs et des chanteurs de la Région Occitanie et les joindre aux instrumentistes et solistes issus de l’ensemble Elyma et des Rencontres baroques.
Pour nos Ateliers d’interprétation de septembre , c’est la musique profane de Monteverdi à l’origine de la révolution des affects que nous allons étudier, depuis le Vème livre des madrigaux jusqu’au célèbre VIIIème, contenant le non moins célèbre Combattimento de Tancredi e Clorinda. A l’aube de l’opéra, issu de l’Union des Arts, tant recherché par les humanistes de la Renaissance, il crée l’Orfeo à Mantoue. 30 années plus tard, déjà Maître de chapelle à Venise, il sait s’adapter aux nouvelles tendances et compose les chefs d’œuvre Le Retour d’Ulysse et Le couronnement de Popée. Des extraits de ces opéras vont être abordés au stage.
Le génie de Monteverdi est d’avoir su mener le formidable élan esthétique et philosophique de la Renaissance à ces dernières conséquences. Il lézarde la belle architecture du contrepoint sans la rompre, pour laisser apparaître le feu et la glace des passions. Dans les Vêpres à la Vierge, dédiées au Pape, il introduit les passions humaines du nouveau style dans la musique sacrée, une révolution de velours qui changera la Renaissance en Baroque et de façon irréversible le cours de la musique occidentale.
Gabriel Garrido a créé les Rencontres baroques de Montfrin en 2008 et au fil des années la Région est devenue son centre d’activités principal. Reconnu comme un des spécialistes majeurs de la musique montéverdienne, son Orfeo est toujours la référence discographique de l’oeuvre. Ainsi l’année 2017 nous conduit tout naturellement à proposer un projet d’envergure. Une mise en scène de l’Orfeo aura donc lieu à la salle de la Grotte du Pont du Gard les 15, 16 et 17 septembre, une création qui réunit une sélection des meilleurs éléments des Rencontres baroques ces dernières années aux musiciens d’Elyma.
Voilà le parcours de nos Rencontres de cette année, une cuvée exceptionnelle à déguster sans modération !
L’année 2017 célèbre l’anniversaire de la naissance d’un des plus grands compositeurs de l’Histoire : Claudio Monteverdi. La montée en puissance de la renommée du compositeur de Crémone ces dernières années, fait qu’il soit devenu le compositeur incontournable du baroque au XVIIème siècle. Ses œuvres sont devenues des icônes de l’art baroque, le célèbre Orfeo, les Vêpres à la Vierge, le VIIIème livre des Madrigaux, autant d’oeuvres uniques qui marqueront l’Histoire, autant de jalons sur la route qu’empruntera notre musique classique occidentale.
Le but de nos Rencontres baroques pour l’année 2017 est de consacrer toutes les activités musicales au génie et à l’œuvre de Monteverdi, en abordant de différentes façons les œuvres majeures du compositeur. Dans le cadre des concerts de la Semaine Sainte, les Vêpres à la Vierge et la Selva morale ont été à l’honneur dans la musique sacrée. Travaillé sous forme d’Académie à Montfrin, le projet avait comme principal objectif de rassembler des chœurs et des chanteurs de la Région Occitanie et les joindre aux instrumentistes et solistes issus de l’ensemble Elyma et des Rencontres baroques.
Pour nos Ateliers d’interprétation de septembre , c’est la musique profane de Monteverdi à l’origine de la révolution des affects que nous allons étudier, depuis le Vème livre des madrigaux jusqu’au célèbre VIIIème, contenant le non moins célèbre Combattimento de Tancredi e Clorinda. A l’aube de l’opéra, issu de l’Union des Arts, tant recherché par les humanistes de la Renaissance, il crée l’Orfeo à Mantoue. 30 années plus tard, déjà Maître de chapelle à Venise, il sait s’adapter aux nouvelles tendances et compose les chefs d’œuvre Le Retour d’Ulysse et Le couronnement de Popée. Des extraits de ces opéras vont être abordés au stage.
Le génie de Monteverdi est d’avoir su mener le formidable élan esthétique et philosophique de la Renaissance à ces dernières conséquences. Il lézarde la belle architecture du contrepoint sans la rompre, pour laisser apparaître le feu et la glace des passions. Dans les Vêpres à la Vierge, dédiées au Pape, il introduit les passions humaines du nouveau style dans la musique sacrée, une révolution de velours qui changera la Renaissance en Baroque et de façon irréversible le cours de la musique occidentale.
Gabriel Garrido a créé les Rencontres baroques de Montfrin en 2008 et au fil des années la Région est devenue son centre d’activités principal. Reconnu comme un des spécialistes majeurs de la musique montéverdienne, son Orfeo est toujours la référence discographique de l’oeuvre. Ainsi l’année 2017 nous conduit tout naturellement à proposer un projet d’envergure. Une mise en scène de l’Orfeo aura donc lieu à la salle de la Grotte du Pont du Gard les 15, 16 et 17 septembre, une création qui réunit une sélection des meilleurs éléments des Rencontres baroques ces dernières années aux musiciens d’Elyma.
Voilà le parcours de nos Rencontres de cette année, une cuvée exceptionnelle à déguster sans modération !
